bien sûr qu'il faut toujours avoir l'oeil vigilant, mais en douce car il faut savoir laisser aux enfants quel que soit leur âge de l'espace pour grandir ... ils ont besoin de prendre confiance en eux, de s'enhardir ... sans pour autant les laisser livrés à eux-mêmes ... jamais loin, il nous sera loisible d'intervenir au plus vite  si nécessaire ...

Les enfants sont des petits bouts d'hommes, comme tous ils savent reconnaître ceux en qui ils peuvent faire confiance, et pour acquérir et garder celle-ci, il faut et c'est indispensable une présence morale autant que physique .

Bonjour Philippe, juste un coucou en passant, pour te souhaiter de terminer joliment l'année, en espérant que Noël fut beau chez vous. 

Je reviendrai lire plus attentivement ton billet, j'avoue ne pas avoir encore tellement de temps, mais ça va se calmer. 

Plein de bonnes choses, et beau dimanche.

Amitiés.

FP

Bonsoir Philippe, comme annoncé, je suis revenu lire plus au calme, et peux te livrer ma réaction. 

Ce qu'il y a de fondamental, avec les enfants, c'est qu'ils sont des êtres en devenir, des êtres auxquels il est possible de tout inculquer. Dès le plus jeune âge, en effet, il convient - j'imagine - de les habituer à la présence aussi bien protectrice, bienveillante qu'affective de leurs parents et, plus globalement, des adultes qui les entourent. 

Un enfant est un être en devenir, donc en plein apprentissage de la vie, donc remplis de questionnements. Ils s'éveillent. Doucement, tout au long de leur enfance (et même après). Être à leur écoute, ce n'est cependant pas seulement répondre - autant que possible - à leurs interrogations multiples et variées, c'est aussi ressentir leurs silences, leurs petites baisses de régime, leurs comportements inhabituels, en effet. 

Mais tu as raison, les parents ne doivent pas céder à tout et n'importe quoi, leur progéniture doit apprendre à patienter, doit apprendre aussi le sentiment de frustration, car la vie qui les attend ne sera pas que bonnes nouvelles et providence leur tombant tout cru dans la bouche ! Pour qu'un enfant puisse le comprendre, il faut bien sûr donner l'exemple, MAIS aussi lui expliquer que c'est pour son bien, avec des mots et des arguments choisis et précis. Un enfant peut comprendre bien des choses, plus qu'on ne l'imagine. Parfois, il suffit de dialoguer pour qu'il comprenne. Ne jamais bâcler cela, c'est la base du lien entre l'enfant et son parent. S'il ne se sent pas entendu, écouté, aimé, considéré, cadré même, il ira trouver de quoi occuper son temps et des réponses à ses questions par ses seuls moyens, et c'est là, tout vulnérable qu'il est, qu'il est susceptible de s'exposer à quelques dangers. Bien évidemment, ce n'est pas systématique. Nous avons tous en exemple des enfants qui ont été mal aimés et qui n'ont pas fini dans la délinquance, le crime ou l'oisiveté, et heureusement. Mais on ne sait jamais de quelle manière le manque d'attention à leur égard peut les marquer de la mauvaise façon. Alors, autant anticiper et prendre ses responsabilités. Après tout, personne n'a jamais déclaré qu'il était simple d'élever et d'éduquer un enfant. Il a besoin d'amour, de protection, d'autorité, d'instruction, d'éducation,  il faut les lui donner. Ce sont les premières armes qu'il aura en main pour affronter la vie.

En revanche, c'est un choix pour toi et Marie-Claude qu'elle ait arrêté de travailler pour élever vos garçons. Là, c'est à chacun de voir. Il me semble que ce n'est pas nécessaire, de toute façon, l'enfant finit tôt ou tard par aller à l'école, par pratiquer un sport ou une quelconque activité artistique (s'il en manifeste le désir et si ses parents l'ont entendu), et c'est bien aussi que d'autres adultes, en dehors des parents, puissent participer à son éducation, je le pense fermement, d'autant que plus il fréquentera de lieux et de personnes en dehors de la maison, plus il sera ouvert aux autres et aura envie d'être indépendant un jour. 

Pour résumer : un enfant, il faut l'aimer, l'entendre, l'écouter (ce qui ne signifier pas le contenter à tout prix), l'éduquer, lui donner un cadre où s'épanouir sereinement, lui apprendre autant le goût de la victoire que le sens de l'échec, le des autres autant que le sens du partage... Et si c'était ça, élever un enfant, simplement lui donner les armes et les clés qui lui permettront d'être un adulte bien dans sa peau, responsable et solide ? J'y crois.

Bonne soirée, cher Philippe. Et bien sûr, je vous souhaite à Marie-Claude et toi une douce année 2016, remplie d'amour et de bonheurs, de vie, tout bonnement. 

Amitiés.

Fabrice P